LES PROPOSITIONS D’ANIMAFAC POUR LA LOI ÉGALITÉ & CITOYENNETÉ

03 May 2016 | Position

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Animafac, membre français du Forum Civique Européen, a tenu à contribuer à la proposition de loi Egalité & Citoyenneté, présentée en avril par le gouvernement français. Autour de 3 enjeux forts du texte que sont la création d’un statut national de responsable associatif-ve étudiant-e, le renforcement de la distinction entre Service civique et emploi et enfin la mise en place de budgets participatifs à l’université et à l’école, l’organisation regroupant de nombreuses associations étudiantes souhaite permettre aux jeunes une meilleure intégration dans la société.

Le système français enferme les jeunes dans une catégorie à part, les 18-25 ans par exemple, en refusant de leur octroyer les mêmes droits qu’à tout le monde. Les jeunes français se retrouvent ainsi pris entre des dispositifs spécifiques et la prévalence d’une logique « familialiste », dans laquelle de nombreuses aides passent par des soutiens aux familles, sans que ce rôle des familles soit culturellement aussi affirmé que dans les pays méditerranéens. Ce que traduit en partie ce caractère hybride de l’Etat-providence, c’est la difficulté qu’a la société française à faire confiance à sa jeunesse. En règle générale, les jeunes ne sont encouragés à prendre des responsabilités que dans des cadres où des « adultes » peuvent être présents à leurs côtés pour les accompagner. Il n’existe pas d’incitation à une progressive montée en autonomie dans la prise de responsabilité et d’initiatives. C’est donc un changement culturel qu’il nous faut promouvoir. Dans cette optique, nous pensons que le projet de loi « Egalité et citoyenneté » pourrait aller plus loin. Faire confiance à la jeunesse et prendre des mesures pour lui redonner confiance sont les deux facettes d’une même pièce. C’est offrir un levier pour agir, qui suppose que l’on pense l’ouverture des possibles pour la jeunesse, qu’on lui offre des opportunités d’expérimenter, de lui laisser le temps de se découvrir – en accordant notamment un droit à l’échec.

Vous pouvez voir l’ensemble de la contribution d’Animafac sur leur site internet.